Nom : Collard
Prénoms: Christian Jean
Né le 17 mars 1946 à Chênée BELGIQUE.
Résidence : depuis ma naissance dans la Province de Liège (Belgique)
Divorcé. Sans enfants.
Débuts littéraires :
Au Collège, où j’avais déjà le goût de l’écriture et par essence de la langue française, il m’était arrivé de vouloir adopter la carrière des lettres, sans me douter des difficultés d'une telle entreprise. Après de nombreuses années de tâtonnement et de voyages, j'ai persévéré dans l'étude de la belle langue française à Paris, sans pour autant me destiner à devenir écrivain
Profession (qui n’en n’est pas une) : Raconteur d’histoires.
Emplois : Quelques-uns après mes humanités.
Formation :
Études Gréco-latines au Collège Saint-Servais de Liège (1951)
Cours de psycologie à L’Ecole de la Ville de Liège (non terminés)
Études de Philosophie et Lettres dès la session académique de 2009.
Mon quartier à Liège
J’ai eut le goût de l’écriture très tôt. Tout jeune, à l’école primaire, mon goût pour l’écrit était présent à chaque composition de français.
Ce goût pour l’écrit c’est accentué à l’âge de onze ans, lorsque j’entrai au collège. J’avais, me disait-on, un style clair, ordonné, vigoureusement expressif, ce qui était et un toujours une condition primordiale de succès. Grâce à ma famille, j’avais appris que quiconque voulait vivre pleinement et occuper dans le monde un rang conforme à ses goûts, à son caractère, à ses ambitions légitimes, devait commencer par cultiver ses moyens d’expression, pour en tirer le meilleur parti. Je compris assez rapidement qu’il ne suffisait pas d’être quelqu’un. Il fallait pouvoir le prouver à chaque instant et dans toutes les circonstances. La valeur ne compte que si elle peut se manifester.
ÉCRIRE ?
Au fil des années, je me rendis compte que l’homme disposait de moyens variés pour exprimer non seulement sa pensée, mais aussi ses sentiments, ses sensations, ses jugements, ses résolutions et les impressions diverses qu’il reçoit du monde extérieur. J’observai donc que l’usage de la chose écrite (pris au sens le plus large) constituait le rayon capital d’exercer son activité normale. Il se développe et se perfectionne, en même temps que l’individu, et sans l’éloigner de ses occupations ordinaires.
LES BONS RÉDACTEURS SONT RARES
Je devais remarquer, cependant, que, dans la grande majorité des cas, ce développement se ralentissait ou même s’arrêtait au moment où la vie active succédait aux acquisitions scolaires et estudiantines. Je m’aperçus aussi de la rareté des bons rédacteurs. Pourtant, cette rareté toute relative leur vaudrait, dans tous les milieux et dans toutes les professions, de justes et notables avantages moraux et matériels. Mais, comme j’ai toujours eu une boulimie d’apprendre, alors que je quittais l’école primaire titulaire d’un modeste certificat d’études et que j’entrai dans la vie avec des notions de grammaire suffisantes pour rendre possible une culture ultérieure de mes aptitudes pour la rédaction, mon regard se posait sur le suivi de mon goût pour ce que beaucoup appellent avec emphase la littérature.
MA PHILOSOPHIE QUANT AUX OBSTACLES
Combien d’obstacles vont rencontrer la valeur intellectuelle, la valeur professionnelle, la valeur humaine, et l’insuffisance des moyens d’expression acquis lors des exercices latins et grecs du second degré d’études ? Dans la lutte ardente pour l’existence, pour le succès, les silencieux, les timides, les velléitaires, les balbutiants sont condamnés à voir leurs chances se restreindre de plus en plus.
Un « art d’agrément », la possibilité de s’exprimer avec clarté, avec force et de façon convaincante ? Allons donc ! Quant à moi, je parle plutôt d’arme de combat, une arme indispensable à ceux et celles qui veulent se distinguer, s’élever dans leur milieu social et professionnel, aussi bien qu’aux personnalités aptes à une action plus ample, qu’elle soit dirigée vers l’art, vers les affaires ou vers la politique.
LE DON LITTERAIRE EST RARE.
Quand j’étais jeune, un homme d’une grande qualité intellectuelle m’a dit : heureusement, le don intellectuel est rare ! Puisque j’écris un « site officiel », autant tout dire, autant avouer que le goût d’écrire et le don de rédiger ne suffisent pas ! J’en sais quelque chose.
Un « auteur débutant », comme l’écrivent toujours les éditeurs qui veulent vendre un premier roman comme le bestseller de l’année, assure que personne n’a jamais rédigé aussi bien que ce jeune auteur. Comment, pourtant, ne pas penser aux écrivains en expectative, encore à la recherche de leur personnalité, à ceux qui, depuis plus ou moins longtemps, s’interrogent en vain sur leurs possibilités, sur le mérite de leurs essais et ébauches, sur les espérances que peut justifier une vocation encore incertaine ? Ce fut mon cas, on peut le lire dans « Mon parcours », lorsque je voulais embraser la carrière des lettres sans me doûter des difficultés d’une telle entreprise.
MA RÉFLEXION SUR MES TRAVAUX
Après toutes ces années de réflexion, j’en vins à me demander si les poètes, les conteurs, les philosophes avaient un rôle considérable à remplir dans l’évolution de l’humanité et s’il était nécessaire et souhaitable que leur nombre se multiplient considérablement. Le génie, le talent, trouveront d’autant plus vite et plus sûrement leur place, peut-être, mais il les trouveront d’autant plus vite et plus sûrement quand le goût littéraire plus développé deviendra plus exigeant, que le nombre de lecteurs intelligents et capables de jugement ira croissant et que les moyens d’expression iront encore en se multipliant, alors qu’on pensait qu’ils ne seraient plus demain.
LE RACONTEUR D’HISTOIRES
Toutes les raisons évoquées dans les lignes précédentes peuplèrent ma vie. Je ne tiens pas à l'écrire, au sens propre du mot, mais à prouver que je ne suis qu’un homme comme les autres qui a toujours eu le goût de l’écriture. Pas de la littérature. Je rédige la vie, je souhaite qu’après un petit récit concernant une grève en Wallonie ou ailleurs, l’homme, assis dans son fauteuil au cuir usé, avec ses bras meurtris à force de charger des caisses dans des camions toute une journée, puisse se dire : « C’est exactement ce que j’aie vécu l’autre jour, tu te rappelles, Annette ? »
Je n’ai jamais voulu être écrivain. Dans ma jeunesse, j’ai rédigé deux nouvelles pour une œuvre caritative, certes, mais cette œuvre caritative m’a coûté, en « compte d’auteur », exactement : 687 Euros.
Des centaines de milliers d'hommes et de femmes, voire plus, ont consacré leur vie à écrire, soit pour raconter des histoires, soit pour informer. Sans doute n’ai-je pas assez d’instruction pour informer. Moi, je raconte des histoires, bonnes ou mauvaises. Combien d’hommes se sont acharnés, nuit après nuit, dans des circonstances à peines tolérables à raconter des histoires aux hommes ?
Je ne possède pas ce que l’on appelle « le talent » ; je suis réaliste, à mes heures, et je sais qu’il n’y a pas de talent sans travail. Charles Aznavour a raison, lorsqu’il chante « Je me voyais déjà en haut de l’affiche », puisque je n’ignore pas que la littérature, le modeste récit ou la plus belle poésie, cela procède de l’ambition, pour certains, voire comme un chemin plus ou moins facile vers la fortune et la célébrité.
Le tout modeste raconteur d’histoire que je suis devenu, et qui, est lu dans de nombreux pays francophones, grâce à l’Internet, se souvient d’un jour de juillet, alors qu’il avait vingt ans et qu’il suivait des cours de bibliothécaires aux « Chiroux », grande bibliothèque de Liège.
Ayant entrevu mon intérêt pour l’écrit, un camarade m'avait demandé ce à quoi je me destinais dans la vie. J’avais répondu, sans me doûter à l’époque que je n’aurais jamais le talent de devenir écrivain, en toute simplicité : « –– Écrivain ! » J’avais dit ça, sans m’en rendre compte. Mon interlocuteur –– est-il toujours en vie ? –– m’avait dit, ironique à souhait : « –– Oh ! c’est facile, ça ! » Était-ce parce que je connaissais la suite des évènements que je ne lui ai rien répondu ? Possible. Toujours est-il que lorsque je sortis un feuille A4 de ma serviette et lui demandai d’écrire un petit texte de son invention, il est resté quarante-cinq minutes avant de trouver le premier mot qui fut : « Eh merde ! ». Après quoi, il me lança un regard mauvais et s’en alla, parce que je l’avais humilié devant toutes les jeunes filles assises à notre table.
Écrire, même ne raconter que des histoires pour distraire ses contemporains, ne doit être qu’une satisfaction personnelle. Ceux qui pensent autrement se trompent et il n’est que de jeter un coup d’œil à la structure d’un pays, n’importe lequel. Des banquiers, des centaines d’hommes d’affaires, une foule d’industriels et de commerçants s’avancent allègrement sur la route de l’argent et de la considération publique. Des ambassadeurs, je ne sais plus le nombre de ministres, de sénateurs, de députés, de hauts dignitaires accumulent titres, honneurs et décorations.
Combien sont-ils qui, de par leur « métier d’écrire », et de par ce métier seul, obtiennent le dixième des avantages que d’autres reçoivent par des moyens différents ?
Pourtant, à l’heure où je rédige ce « site officiel », afin de tout dire, combien sont-ils, de jeunes ou de moins jeunes, qui sont enfermés dans une chambre inconfortable ? Certains n’ont pas mangé à leur faim et ne prévoient pas le jour où cela leur arrivera. J’en connais qui ne se sacrifient pas eux-mêmes, mais qui sacrifient le bienêtre, la sécurité de leur famille, de leur femme et de leurs enfants.
Si encore ils possédaient une certitude !
Si j'avais voulu voir mon nom au-dessus de la couverture d’un roman, et n'être qu'une centaine de pages parmi d'autres, je me serais pris pour un fou, parce que tout le monde peut écrire un roman. Même la concierge de mon immeuble peut mettre son nom au-dessus de la couverture d’un roman.
Un fossoyeur aussi. Pourquoi pas « Histoire de Squelettes » ? J’ignore si cette histoire existe. En revanche, le dossier d’un fonctionnaire comporte des notes qui mesurent sa valeur. Il existe des critères pour tout le monde : un ingénieur est un ingénieur, un médecin est un médecin, un avocat est un avocat, qu’il soit excellent ou médiocre, sa capacité a été reconnue une fois pour toutes. Personne, aucun corps constitué, n’a cependant donné ce droit à l’écrivain. C’est lui qui l’a pris. Le travail qu’il s’est imposé, personne ne le lui a demandé. Il ne répond à aucune nécessité immédiate et, il est fort possible, après tout, que ce labeur se révèle nuisible à la société !
C’est la raison pour laquelle, je resterai toujours un très simple et modeste « raconteur d’histoires »
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